Adeline Fleury célèbre l’orgasme féminin : ‘Parce que j’ai joui dans ma chair, j’ai joui dans l’écriture’ – RTBF Actus

Adeline Fleury raconte sa première expérience sexuelle, malencontreusement un acte pas vraiment consenti à l’âge de seize ans. Il faudra de nombreuses années avant qu’elle puisse le nommer tel qu’il a été : un viol.

« J’étais victime de ce qu’on appelle une excision psychique. Je n’ai évidemment pas vécu d’excision, mais un traumatisme dans ma chair qui a laissé une cicatrice à la fois psychologique et dans le corps. Je me suis autorisée à jouir qu’après avoir donné la vie. Mon corps a procréé et maintenant il est jouisseur » révèle-t-elle.

Avec ce texte, Adeline Fleury revendique le pouvoir émancipateur de l’orgasme. L’ayant découvert tardivement, provoqué par un ‘homme électrochoc’ qui va ranimer son désir, cette découverte corporelle va influencer sa vie explique-t-elle : « C’est comme un souffle qui rentre dans le corps, dans la vie et dans le quotidien. C’est un peu un effet domino. Ça implique d’être parfois plus audacieuse dans ses choix personnels, dans sa vie professionnelle. Tout ça s’articule en osmose« .

Cette exploration du désir et de la jouissance physique a également déclenché chez elle l’audace de s’essayer à l’écriture : « Le désir sexuel enclenche ce cycle de création. Il y a le désir sexuel, mais il y a le désir intellectuel, le désir culture. J’avais mis tout cela en sommeil. C’est parce que j’ai joui dans ma chair que j’ai joui dans l’écriture. J’ai appuyé à la fois sur la touche ‘ON’ de ma libido et sur la touche ‘ON’ de la machine à écrire. Cela a enclenché un cycle d’écriture« .