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Au lit : quels sont les pires tue-l’amour ?

Les bienfaits d’une douche quotidienne au savon valent aussi dans l’intimité et la vie sexuelle. Soigner son hygiène intime, son hygiène générale et de vie peut être le meilleur des philtres d’amour. Pourtant, selon une étude Ifop réalisée en 2020, seuls 76 % des Français procèdent à une toilette complète tous les jours (source 1).

L’hygiène, c’est quoi ?

L’hygiène est un « ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver, à améliorer la santé » (Le Robert). Donc le brossage de dents, le lavage et l’entretien du corps, des vêtements, la pratique d’un sport, la non-consommation d’alcool, de tabac ou de drogues, etc., tout cela participe à l’hygiène.

Quelques chiffres à connaître

Les hommes moins soucieux de leur toilette que les femmes : l’enquête Ifop montre que les hommes sont souvent moins soucieux de propreté. En effet, 26 % d’entre eux portent leurs dessous plusieurs jours, contre 6 % pour les femmes.

Les jeunes plus sales que leurs aînés tous sexes confondus : la question du lavage des mains des Français est visiblement problématique (question posée avant la pandémie de coronavirus) : 32 % des hommes et 25 % des femmes déclarent ne pas se laver les mains après un passage aux toilettes… Dans le détail, ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui se lavent le moins les mains au sortir des w.-c. (55 % d’hommes et 52 % de femmes).

Mauvaise haleine, ongles et mains sales, cheveux gras

La mauvaise haleine

Parce que l’amour passe par les bisous, les baisers, la langue et la bouche, il est primordial de soigner son hygiène buccale. Pour beaucoup d’entre nous, la mauvaise haleine, c’est le pire :

« Je l’avais repéré sur un site de rencontres, on avait beaucoup parlé avant de se voir. Le feeling virtuel passait bien. Quand je l’ai aperçu en vrai, j’ai eu une bonne impression. Plutôt beau garçon, je me suis dit que j’allais passer une bonne soirée/nuit. Mais dès qu’il a ouvert la bouche à quelques centimètres de moi : l’enfer. Bref, on s’est quand même embrassés. Dans le feu de l’action, ça allait. Il m’a ramenée chez lui et là… Ça a été le drame. C’est idiot, mais la mauvaise haleine, c’est le pire tue-sexe que j’ai connu. J’aurais encore préféré l’odeur de tabac froid. Donc on n’a rien fait, j’ai simulé un mal de crâne et je suis partie. » Alice, 29 ans.

Nota bene : « 60 % des bactéries de la cavité buccale se trouvent à la surface de la langue, dans des replis appelés villosités. La langue est, de ce fait, responsable dans 41 % des cas de mauvaise haleine d’origine buccale » (source 2).

Des ongles et mains sales

Il ne s’agit pas d’avoir les ongles faits, vernis ou parfumés à la rose, simplement d’avoir les mains propres et nettes (parce que, faut-il le rappeler, on ne sait pas où elles vont finir).

S’il y a bien une chose qui me dégoûte, ce sont les ongles sales. Cela me donne tout sauf envie de les mettre dans ma bouche. Qu’on le veuille ou non, on s’interroge aussi forcément sur l’hygiène générale et intime de l’autre. Guillaume, 48 ans.

Des cheveux gras

La chevelure porte toute une dimension érotique et sensuelle. De beaux cheveux frais et sains sont très attirants. À l’inverse, des cheveux sales ou abîmés peuvent repousser (hihi).
« Cette fille était jolie comme un cœur, pétillante brune aux regards vif, mais elle avait les cheveux hypergras. C’est vraiment dommage, cela m’a instantanément répugné… » Rémi, 40 ans.

Sur la liste des tue-l’amour : les sous-vêtements, les poils…

« Une culotte Hello Kitty, sérieusement ? »

Tous les détails comptent pour entretenir la flamme. Donc on fait particulièrement à ce que l’on porte, notamment sous ses vêtements. On fuit le vulgaire ou le trop cul cul la praline.

« Elle avait un corps de déesse, une tête d’actrice, un regard de ouf… Bref, je suis tombé amoureux en quelques secondes. On a commencé à se tripoter dans les toilettes du bar. J’ai commencé à lui ôter son gilet, à lui déboutonner son pantalon. Après quelques minutes d’égarement, j’ai réalisé qu’elle portait une culotte Hello Kitty : j’ai débandé direct. J’avais l’impression d’être face à une enfant. Dans ma tête, j’avais imaginé le string-dentelle. Je lui ai dit que je savais que c’était bête que je m’arrête à ça, elle a ri. Par la suite, on s’est revus et sa culotte Hello Kitty avait disparu… » Fabrice, 34 ans.

« Des sous-vêtements inchangés qui ne sentent pas la rose »

Avoir une culotte sexy mais pas trop, c’est bien, encore faut-il qu’elle soit propre ! Certaines personnes ne changent pas de sous-vêtements tous les jours et forcément, ça se sent… avec une désagréable odeur d’urine.

Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des haut-le-cœur à l’approche d’un caleçon… Je sentais une odeur de renfermé et d’urine. Autant dire que j’ai soit écourté au maximum l’entretien, ou carrément déserté le terrain ! Eva, 33 ans.

Un manque d’hygiène intime

Évidemment, rien ne sert d’avoir des caleçons ou culottes propres si ce qui est dedans ne l’est pas. Par ailleurs, outre le désir, une hygiène intime soignée permet d’éviter les mycoses ou transmissions d’IST/MST.

« Je m’apprêtais à faire un cunni à ma copine lorsque j’ai senti une odeur absolument immonde… Je lui ai gentiment signifié (sachant que ce n’était pas dans ses habitudes), et elle a alors réalisé qu’elle avait oublié un tampon au fond de son vagin… Si je ne la connaissais pas, j’aurais immédiatement cessé toute relation. Avouez que ça refroidit. » Malek, 36 ans.

Et les poils (chez les femmes ET hommes) ?

Les poils participent à la régulation thermique du corps, protègent de la poussière, des microbes, retiennent les phéromones… Les poils ont plein d’atouts ! Néanmoins, ils retiennent aussi la transpiration et donc les odeurs. Par ailleurs, leur non-entretien peut faire mauvais genre.

« Au Brésil, les femmes sont très épilées du maillot, mais pas forcément des jambes ou des bras. C’est très surprenant et déstabilisant… Vous voyez une bombe puis quand vos yeux se posent sur ses jambes, vous tombez sur des mollets poilus (dans des chaussures à talons vertigineuses)… C’est bête, mais ça m’a repoussé. » Arthur 32 ans.

N’oubliez pas que les risques d’IST sont plus élevés avec des épilations fréquentes et totales du maillot !

Une mauvaise hygiène de vie ne favorise pas l’amour

Surpoids, consommation de drogues et d’alcool… Outre une probable dégradation physique et une augmentation certaine et importante des dysfonctionnements sexuels, ces comportements réduiraient aussi les chances de faire l’amour (source 3). La mauvaise hygiène de vie engendre chez les autres un regard réprobateur et peut en plus avoir des conséquences graves sur les individus et le couple.

« Mon compagnon était parfois très alcoolisé. Petit à petit, cela m’a dégoûté. Son haleine, sa mine délétère, son attitude autodestructive et son manque de désir… Presque du jour au lendemain, je n’ai plus eu envie de lui, je ne pouvais plus. J’ai réussi à le quitter. » Sonia, 35 ans.

Faire l’amour : hygiène oui, hygiénisme non

Être propre est une façon de se rendre désirable aux yeux des autres, comme aux siens, de prendre soin de soi, de se soigner… Cela ne peut faire que du bien. En revanche, il ne faut pas non plus tomber dans le piège hygiéniste. Nos sociétés aseptisées ont tendance à vouloir gommer nos odeurs naturelles et leurs aspérités propres qui sont pourtant le sel de la vie et a fortiori du désir et de la sexualité. Parce que le sexe sent davantage le fauve que la rose et c’est bon comme ça. Parce qu’aimer l’odeur de transpiration de son partenaire, avoir envie de l’embrasser dès le matin ou après un rapport sexuel oral, faire l’amour pendant les règles ou sentir couler sa cyprine ou son sperme sur soi, ce n’est pas sale, c’est beau !

« Je suis sortie avec une femme qui voulait absolument qu’on se lave avant de faire l’amour. Si du sperme avait coulé, il fallait immédiatement qu’elle m’essuie ou s’essuie, puis que l’on se relave… Franchement, cela me démotivait complètement… Ce côté passage par la case douche obligatoire, cochonneries très propres et bien organisées comme il faut… Ça manquait de spontanéité et finalement de charme. » Pierric, 46 ans.

Nota bene : en outre, n’oublions pas qu’en matière d’hygiène intime, le mieux est l’ennemi du bien.

Que cela se voit ou se sente, le manque d’hygiène ne trompe pas et engendre généralement un phénomène de répulsion. En amour et particulièrement pour les couples de longue date, être et rester désirable consiste surtout (et commence en tout cas), par prendre soin de soi.

Bien à vous et à votre toilette.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.