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Comment être plus heureux : 6 conseils à suivre

« Loin d’être extérieur à soi, le bonheur vient de nous-mêmes. Il se trouve dans le plaisir de vivre, dans le désir et l’envie d’exister », explique Moussa Nabati, psychanalyste. Il ne suffit donc pas d’être jeune, riche et bien portant pour être heureux dans sa vie quotidienne.

Chacun sa vision personnelle du bonheur

D’ailleurs, chacun a sa propre version du bonheur. Par une jolie métaphore, le philosophe Teilhard de Chardin en a décrit les formes :

  • Lors d’une excursion en montagne, certains, trouvant le chemin trop escarpé, retournent au refuge pour s’y reposer (bonheur de tranquillité) ;
  • Estimant avoir suffisamment grimpé, d’autres s’arrêtent à mi-course pour admirer le paysage (bonheur de plaisir) ;
  • Enfin, les derniers continuent à transpirer pour atteindre le sommet (bonheur de développement).

Alors, comment construire son bonheur au quotidien ? Voici 6 conseils.

1. Développer sa capacité au bonheur avec le temps

Comme les grands vins, la capacité au bonheur se développe avec les années.

Notre expérience de la vie augmente notre intelligence du bonheur, dit le Dr Christophe André, psychiatre.

Le bonheur est l’affirmation d’un désir personnel et non l’adhésion aux normes que la société de consommation veut nous imposer.

En nous faisant croire qu’il faut posséder pour être heureux, elle entretient la confusion entre désir et besoin. « J’ai souvent remarqué que les personnes satisfaites de leur vie consomment peu », constate le psychiatre.

2. Ne pas se rendre malheureux

Certaines souffrances de l’enfance qui n’ont pas été apaisées nous empêchent parfois de nous accorder le droit au bonheur, comme si nous ne le méritions pas.

Le bonheur requiert un minimum d’estime de soi, mais également une liberté de pensée. Une personne autonome sait davantage affronter les difficultés de l’existence et profiter de ses bienfaits.

« Tous les travaux montrent qu’il est plus facile d’améliorer notre humeur en agissant qu’en réfléchissant », soutient le Dr André. Qui nous propose d’adapter notre mental aux situations qui pourraient nous rendre malheureux.

3. Éviter les idées noires au quotidien

Les émotions négatives surgissent avec le stress. Au lieu de pester contre les embouteillages, demandez-vous plutôt pourquoi vous êtes de mauvaise humeur. Étant attentif à vos états d’âme, vous pourrez mieux les contrôler.

Le regard que nous portons sur le monde dépend assez peu de notre jugement, alors qu’il est profondément influencé par nos humeurs. Plus la maman est débordée, plus elle trouve son enfant pénible. Aussi, avant de réprimander son rejeton, est-il important de s’accorder du temps pour se poser.

Lorsque la morosité nous gagne, nous voyons la vie en noir. S’abandonner au sentiment de malheur peut faire passer de l’émotion (je me sens malheureux) à la vision (j’ai une vie malheureuse). Au lieu de ressasser nos maux, réagissons et plongeons-nous dans un polar ou allons au cinéma. En se retranchant dans son coin, on est pris dans une spirale : moins on sort, moins on est sociable et plus on est triste.

Le but des activités agréables n’est pas de nous rendre heureux, mais d’empêcher le mal-être de s’aggraver ou de s’installer durablement. Dr Christophe André, psychiatre

4. Changer de perspectives sur le bonheur

Quelques dispositions d’esprit sont à privilégier qui vont permettre d’adopter l’attitude prônée par le proverbe : « mieux vaut voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide ».

  • Ne pas se laisser envahir par l’anxiété : en prévoyant toujours le pire, on parasite sa bonne humeur. Voir les choses sous l’angle de l’optimisme, sans tomber dans la méthode Coué, a un effet positif indéniable ;
  • Remettre les événements mineurs à leur juste place. Si un proche s’est comporté injustement à votre égard, évitez de réagir à chaud, pour ne pas envenimer les relations. Laissez votre colère ou votre tristesse se dissoudre avec le temps, ce qui vous aidera à relativiser les faits ;
  • Savourer le plus souvent possible tous les instants de bonheur, quitte à les coucher par écrit ;
  • Affronter les épreuves de l’existence, au lieu de refouler sa souffrance.

« Le psychisme s’appauvrit, perd de sa sensibilité en devenant bien moins réceptif à toute la palette émotionnelle, y compris les expériences de plaisir. Le bonheur ne peut s’éprouver qu’en alternance avec son contraire », conclut Moussa Nabati.

5. Vivre heureux, une aptitude à acquérir dès l’enfance

Un enfant est un grand observateur à qui l’on inculque des leçons de vie malgré soi. Vos réactions devant les événements ne lui échappe pas. Sachez lui donner le bon exemple en ayant des réactions appropriées.

  • Apprenez-lui à relativiser ses soucis, par l’humour ou un éclat de rire salutaire ;
  • Aidez-le à savourer les moments de bonheur que vous lui offrez. C’est le plus joli cadeau que vous puissiez lui offrir ;
  • En revanche, gâter un enfant ne le rend pas plus heureux.

6. L’hygiène de vie participe au bonheur

Une étude publiée en 2021 par le Journal of Happiness Studies (source 1) montre qu’il existe aussi une causalité positive entre le mode de vie et la satisfaction de vivre. Plus précisément, cette étude a consisté à examiner de plus près l’impact de deux mesures du mode de vie, à savoir la consommation de fruits et légumes et l’exercice physique, sur le bien-être individuel.

Les participants ont été amenés à répondre à des questions portant sur leur satisfaction de vivre aux côtés de questions sur leur consommation de fruits/légumes et leur pratique sportive. Les chercheurs ont constaté que c’est bien la consommation de fruits et légumes et la pratique physique qui rendent les gens heureux, et que si les hommes ont tendance à faire davantage d’exercice physique, les femmes sont quant à elles plus susceptibles de consommer des fruits et légumes.

Or, « cette tendance a à son tour un impact positif sur le bien-être », précise l’équipe scientifique qui estime que ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour les politiques de santé publique. En effet, il est bien connu que les maladies liées au mode de vie sont l’une des principales causes de mauvaise santé et de mortalité dans le monde.

En vidéo : Comment être heureux ? Les conseils d’une psychologue

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.