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Laurie Laufer, psychanalyste : «Perverses, hystériques, mélancoliques, ces termes ont été inventés pour contrôler le corps et la sexualité des femmes»

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A la fin du XIXe siècle, elles refusaient le mariage et la maternité, voulaient vivre leur sexualité, éprouver leur liberté. Amazones ou petites sœurs de Sappho, Baudelaire voyaient en elles «la modernité». Plus tard, ce fut Virginia Woolf, Simone de Beauvoir, Monique Wittig qui font entendre leurs voix contre ces discours qui enferment et pathologisent la demande d’émancipation des femmes (hystérie, dépression, perversion).

Entre mauvaise mère et putain, trois champs sont particulièrement visés : la maternité, la féminité, la sexualité. Ces femmes indociles, célèbres ou invisibilisées sont réduites, dans le quotidien de leur vie, au silence ou à la folie.

Dans son essai, les Héroïnes de la modernité : mauvaises filles et psychanalyse matérialiste (éditions la Découverte), la psychanalyste Laurie Laufer part de ces «mauvaises filles» pour montrer combien leur audace et leur force bousculent les hiérarchies, les pouvoirs, les inégalités. Des figures libres qui résonnent avec sa propre pratique psychanalytique. Professeure à l’université Paris-Cité, Laurie Laufer est l’une des voix du renouveau de la prat

Auteur : Cécile Daumas

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.