Actualité

Transphobie : en France, les droites veulent imiter la croisade de Trump

Des existences niées au plus haut sommet de l’Etat. Après des années de progrès, jusqu’à la possibilité d’indiquer un genre «X» sur les passeports, Donald Trump a opéré un brutal retour en arrière pour les personnes trans américaines : «A partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des Etats-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes : masculin et féminin», a-t-il affirmé dans son discours d’investiture, signant dans la foulée plusieurs décrets qui précarisent et mettent en danger des millions de personnes.

Cette vague transphobe peut-elle atteindre un niveau similaire en France ? Oui, si on en croit le sondage CSA commandé après la sortie de Trump par les médias de Vincent Bolloré (CNews-JDD-Europe 1). On y découvre que «76 % des Français adhèrent à l’affirmation qu’il n’y a que deux sexes». Derrière cette bataille, il y a l’idée répandue que les personnes trans, mais aussi leurs soutiens dans la communauté lesbienne-gay-bi et certaines féministes auraient un projet politique caché : «Nier la différence biologique des sexes.»

Pour le philosophe Thierry Hoquet, qui a publié Des sexes innombrables. Le genre à l’épreuve de la biologie (Seuil, 2016), ces attaques font mine d’ignorer la différence entre sexe et genre. «Le masculin et le féminin ne décrivent pas que des réalités anatomiq

Auteur : Adrien Naselli

Aller à la source

Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.