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«Un patient a commencé à m’expliquer qu’il fantasmait sur moi» : les sexologues victimes de violences sexistes et sexuelles

Elles usent souvent de périphrases, comme un paravent à la réalité des violences. «Comportements malveillants», «inappropriés»… Pauline (1), sexologue clinicienne de 30 ans, préfère, elle, ne pas qualifier. Et développe plutôt un ressenti, partagé par ses neuf autres consœurs interrogées par Libération : «Je me suis sentie utilisée.» Marine Foret, 30 ans, se souvient de ses premières prises de contact en tant que sexologue clinicienne (c’est-à-dire non issue du milieu médical ou paramédical), à Angers. «J’ai reçu un SMS d’un homme me demandant s’il pouvait se masturber sur moi. C’était mon premier contact, il y a deux ans. Le deuxième était quasi similaire. Je me suis dit, “si j’ai ça tout le temps, ça ne va pas être possible.” Je tombais un peu des nues.» Ces praticiennes subissent de plein fouet la misogynie, décuplée par leur expertise sur la sexualité et par l’absence de reconnaissance de leur profession en France.

Si les sexologues, amenées à traiter divers troubles liés à la sexualité, accompagnent parfois des personnes ayant subi des violences sexistes et sexuelles, leur statut de victimes est encore un impensé. Une enquête menée par Swan Bargue, se

Auteur : Marlène Thomas Decreusefond, photos Juliette Trillet et Laura Stevens. Modds

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.